Hépatite B
Vaccination contre l’hépatite B des personnels de santé
Non-répondeurs à la vaccination contre l'hépatite B
définition et conduite à tenir
Chez les personnes immunocompétentes, à l'issue d'un schéma standard correctement réalisé, il est nécessaire de réaliser 1 à 3 injections supplémentaires de vaccin (jusqu'à 6 injections au total) ; un titrage des anticorps anti-HBs est effectué 4 à 8 semaines après chaque injection. Un titre d'anticorps anti-HBs supérieur à 10 UI/L fait interrompre le schéma vaccinal en cours d'intensification. La personne est alors immunisée contre l'hépatite B et aucune injection ou contrôle supplémentaire n'est nécessaire.
En l'absence de réponse à la vaccination contre l'hépatite B malgré un schéma vaccinal intensifié bien conduit (au moins 6 doses de vaccin), une conduite à tenir sera proposée au cas par cas, par le médecin du travail ou le spécialiste, après une évaluation précise du risque d'exposition au virus de l'hépatite B.
Le Haut Conseil de la santé publique souligne qu’en cas de non-réponse à un schéma intensifié, aucun schéma vaccinal alternatif ne peut être proposé en l’état actuel des connaissances. Une étude a en effet montré que des injections du vaccin combiné hépatites A et B Twinrix à double dose pouvaient induire un taux protecteur d’anticorps anti-HBs chez des non-répondeurs ; cependant, en l’absence de groupe contrôle, il n’est pas possible de savoir si la réponse obtenue est liée à la double dose du vaccin hépatite B, à un effet "adjuvant" du vaccin de l’hépatite A sur la réponse anti-HBs ou à une combinaison des deux. De nouvelles études sont donc nécessaires avant de pouvoir proposer des schémas alternatifs.
AES et patient source contagieux pour l'hépatite B
Pour les personnes non répondeuses à la vaccination, une injection d’immunoglobulines spécifiques par voie intramusculaire est indiquée, lorsque le patient source est infecté par le VHB (antigène HBs positif) ; cette injection n’est pas nécessaire lorsque l’ADN du VHB est indétectable chez le patient source, et que le traitement post-exposition comporte du ténofovir disoproxil fumarate ou du ténofovir alafénamide. La posologie est de 500 UI, la délivrance uniquement hospitalière, l’injection se fait dans un délai de 72 heures (voire 1 semaine après l’exposition), et nécessite une surveillance clinique de 30 minutes (rares réactions d’hypersensibilité).